Originaire de Nancy, Laurent Petitcolas décide de venir à la capitale pour y devenir projectionniste. C’est avec ce premier métier qu’il va découvrir la pellicule de cinéma et commencer à conserver pendant des années, des images trouvées dans les chutes, dans les corbeilles. Des études de cinéma et de photographie à l’université Paris VIII vont lui donner l’envie de jouer avec les images, de les interroger, de leur faire raconter d’autres histoires. Cette exposition est une invitation à rêver autrement avec le cinéma, ses figures et ses mythes…
« Mon travail de plasticien trouve son origine dans les métiers que j’ai exercé depuis plus de 20 ans. C’est en étant successivement, imprimeur, opérateur projectionniste et régisseur en galerie d’art contemporain, que j’ai conscientisé l’envers de l’image. J’ai ainsi pu construire ma réflexion et ma démarche plastique grâce à cette relation privilégiée sur celle-ci.
Ma pratique se formalise principalement avec la matière pellicule 35mm de cinéma, photographies issues de magazines et de matières diverses comme de l’écran de projection et peinture.
C’est dans mon atelier que je regarde ces images décontextualisées de leur flux initial. Ainsi, je développe ma réflexion de dé-construction et de re-construction. Une rencontre particulière se crée, les images m’interpellent pour une immersion totale dans leur atmosphère et générer un visuel nouveau.
Ma manipulation par les techniques du « cut » et de superposition en strate déplace le sentiment rassurant de ces images populaires vers une réinterprétation de leur lecture initiale.
En déstructurant ces photogrammes et ces photographies, je questionne notre relation inconsciente aux images qui nous entourent.
Ma démarche de plasticien tend vers cette position à réinterpréter cette latence physique. Ce postulat que je propose, par mon travail, interroge la vision de notre culture contemporaine qui passe par ce flux démesuré et constant d’images quotidiennes. » Laurent Petitcolas
